Lilian J.
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Test Kinax II


Test d'un Kinax II de 1950, objectif Boyer Saphir

Pour une fois, cet appareil n'a nécessité aucune révision ou autre, car il m'est parvenu en parfait état. Cela change un peu...

Petite présentation en studio-chaise...

Trouvé lors d'un vide-grenier, sa chouette sacoche m'a tout de suite interpellé, ne connaissant pas la marque :

et en ouvrant :

un bien beau folding, en parfait état (mais poignée manquante), et dont le viseur se déplie dès l'appui sur le bouton chromé de droite :

ce qui déplie aussi le soufflet. Et nous permet de bien distinguer le Saphir 4.5/105mm traité :

les compas sont en parfait état, et sont très efficaces, le blocage est parfait :

l'intérieur, très propre. On note qu'il mange du film 620... bon, on rembobinera un film 120 sur des noyaux 620 !

le mécanisme de correction à tirette, pour la parallaxe (tout le viseur monté sur charnière bascule + ou -) :

et enfin, sur l'obturateur IPO, une très pratique table de profondeur de champ :

Je l'ai donc chargé en FP4 (rembobinée sur une bobine 620), et suis parti prendre quelques clichés sur saint Malo et ses alentours...

Belle journée d'été, beau soleil, belles ombres... un peu de ci un peu de ça, et voilà ! :)

Ah oui, le Kinax arrondi les angles des photos... l'effet étant sympa (AMHA), j'ai donc gardé tel quel ! A vous de juger...

Voici par exemple une vue du fort national vu des remparts :

un agrandissement à 100% des personnages en bas, à gauche :

idem, agrandissement à 100% de la maison du fort :

Ok. Même à main levée, on dirait bien que les détails sont là. Hallucinant.

Petite vue de la plage, très beau soleil avec une belle ombre... il s'en sort très très bien le Saphir :

L'écart d'exposition est terrible (5 stops?), mais il y a quand même du détail dans les deux zones !

La vieille cité corsaire, vue de loin :

Le manège, au pied des remparts :

On lit quasiment l'heure sur la montre de la vieille dame, en bas à droite :

Aucune déformation non plus...

Un cargo russe, le Mekhanik yartsev :

c'est en effet écrit dessus (sur le chateau, la partie blanche du bateau) :

Quittons la mer pour un petit tour à la campagne :

Un moulin à marée, sous un ciel un peu chargé ce jour-là :

Il y a un oiseau sur le toit du moulin :

Les bords de Rance, vus du mont Garrot :

Pour ceux qui connaissent, on distingue très bien la vierge de Grinfollet (sur la pointe avec le lotissement, tout au bout) :

 

Que dire ?

Tout d'abord, il faut souligner la qualité de fabrication de cet appareil français, totalement irréprochable. Et même supérieure aux Ikonta...

Quand il est déplié (avec un 'clac' bien net), la platine objectif est bien bloquée, et la rigidité est extraordinaire. Aucun jeu. Nulle part. Il devient alors complètement monobloc, incroyable.

Le soufflet est en cuir de qualité, bien souple, il a bien résisté au passage des ans. Aucun trou, c'est parfait.

Idem pour la peinture, belle laque, épaisse et résistante.

Un viseur précis à correction de parallaxe, de beaux boutons chromés, un oburateur IPO au 1/350ème (?), impeccable.

Et surtout cet objectif Boyer Saphir 4.5/105mm traité, hallucinant de précision, sans vignettage ni déformation...

Certes certes, c'est du 120 en 6x9, le format est grand, et permet l'agrandissement, mais quand même !

A noter la table de profondeur de champ sur l'objectif, rare sur les foldings et très pratique !

Voilà donc un appareil impressionant, et qui sera encore utilisé ! Et ce, même s'il faudra bobiner du 120 sur du 620... mais cela vaut le coup !

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